Postby steph » Tue Mar 15, 2005 9:45 pm
ciao ciao
Beaucoup de gens ne comprennent pas l'espagnol : est-il possible de traduire les posts dans une autre langue, et d'écrire dans deux langues dans les mailing lists, svp? merci
Hi there
A lot of people donot understand Spanish : could you please translate the 2 posts in another language and to write any answer in two languages, just like on the mailing lists, please? thx
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Ciao ciao
En tant que réseau international, Babels existe depuis plus de deux ans. Le réseau s’est construit de forum en forum. Mais de forum en forum, quel que soit l’endroit, les mêmes plaintes reviennent en ritournelle :
- le processus de décision n'est pas satisfaisant : ni la question de la prise de décision elle-même, ni celle de qui prend la décision, qui renvoie aussi à un mode d'inclusion et de participation.
Y’a qu’à voir la façon dont nous nous sommes écharpés au sujet du prix d’Amiens ou les questions que soulèvent la Conférence au Caire (sans compter le Venezuela) : ce qui existe aujourd’hui ne convient pas. On le dit depuis l’après – FSE 2003, on en a parlé à Bruxelles : quoi qu’il en soit, on passe notre temps à revenir dessus et personne ne s’y reconnaît.
- très peu de gens comprennent la façon dont babels fonctionne, voire, la façon dont une équipe de coordination d’un forum social fonctionne
( les récents efforts de communication ne touchent qu’une goutte d’eau par rapport au nombre d’inscrits : 520 personnes pour le WSF 2005, c’est énorme. Mais cela reste peu, comparé aux 9000 qui sont inscrits.)
- il y a trop de volontaires qui ne connaissent pas Babels, sa Charte de principe, qui ne savent pas où le réseau intervient, comment, pourquoi,etc... et qui sont prêts à faire un peu tout et n’importe quoi, surtout par enthousiasme
Suggestion : dressons une liste des événements à venir, qui sont susceptibles de demander à Babels d'intervenir, ou sur lesquels on pense que Babels devrait intervenir et s'en servir comme base de discussion sur deux choses. A savoir :
(1) - où est-on d'accord pour que Babels-réseau international intervienne? (en laissant les coordinations locales leur autonomie pour intervenir ici ou là)
(2) - comment construire un mode de prise de décision satisfaisant?
Concrètement :
(1)
- ouvrir une page wiki : toutes les personnes qui sont inscrites sur les mailing lists de Babels y dépose ses propositions d’intervention de Babels dans un événement (en argumentant). On s’impose une deadline pour ne pas faire traîner les choses
- cette liste est mise en forme (rendue lisible, traduite)
- Postée sur le forum, sous une tête de chapitre spécifique (comme « Babels general », « Fsmed », etc…), cette liste sert de base de débat général. Pour info ou pour mémoire, cette technique a déjà été un peu testée pour le FSM 2005.
- Via un email envoyé depuis la base de données : on invite tout le monde à se prononcer, en donnant une échéance à la discussion. Libre à qui le souhaite d’organiser des réunions physiques autour de cette liste (sachant qu’il n’y a pas de coordinations babels partout). Pê que ce mail pourrait reprendre quelques infos sur babels ?
- Arrivés à échéance, le réseau intervient là où on est d’accord pour intervenir. La liste est publiée sur le site : c’est aussi un signal fort adressé à toutes les organisations qui passent leur temps à chercher des interprètes gratos.
- On recense aussi les règles collectives élaborées au cours du débat et on les publie sur le site
Ce débat permet aux gens de s’approprier un peu plus le réseau où ils se sont inscrits et la liste qui sort est une liste où chacun a participé dès le début… ça évite de se balancer des noms d’oiseaux dès qu’on estime que l’AUTRE a fait une connerie au regard de notre propre interprétation de la charte de principe, de l’esprit babels, etc…
Et il y a de fortes chances pour que (2) en découle : se poser la question de l’intervention de Babels, c’est de poser aussi la question de sa non-intervention, de la façon dont on accepte ou pas d’intervenir, des critères d’intervention, etc…. c’est se poser aussi la question de savoir ce qui est important au Caire, en France, au Royaume-Uni, au Brésil, etc…
L’écriture de la Charte de principe, au moment où nous nous demandions comment préparer le FSE 2003 de Paris, fut un moment d’élaboration politique très riche. Mais il s’est restreint à la poignée de parisiens qui s’y sont attelés, soumettant le texte par la suite à la poignée de coordinations locales qui existaient alors et se réduisaient souvent à une personne. Or, l’écriture collective permet un moment de débat collectif et d’appropriation des valeurs communes que ne permet pas la lecture de bulletins d’information. Ou la consultation d’informations sur le site. Ou la réponse aux mails concernant le logement, les dates de voyages, etc… Il manque au réseau Babels un temps de confrontation collective – confrontation constructive, parce qu’elle reconnaît les différences de pratiques, de cultures, de visions et qu’elle s’en nourrit pour aboutir à une construction commune.
Quand on se lamente en parlant des gens qui participent au forum sans savoir ce qu’est Babels et qu’on met leur engagement en doute, on pose la question de la responsabilité de ces personnes par rapport à un projet. Mais il n’y a pas de prise de responsabilité possible quand on ne sent pas impliqué et on ne se sent pas impliqué par un truc dont on ne sait rien ou qui semble opaque. Ce qui reste le cas aujourd’hui : même les inscrits sur les mailing lists ont un mal fou à se repérer dans la pléthore d’outils et d’espaces virtuels de Babels, alors… les « simples » volontaires, n’en parlons pas !
J’aimerais croire que 9000 personnes vont effectivement se prononcer, mais j’en doute. Quoi qu’il en soit, on ne peut pas présumer de leur non-réponse pour leur ôter d’entrée de jeu le droit de se prononcer sur un enjeu tel que la participation de Babels à des événements. Cette décision n’est pas du seul ressort des coordinateurs – qui, la plupart du temps, sont les premiers à protester de ne pas avoir été inclus dès le départ dans la prise de décision. Au bout du compte, les « coordinateurs » ne sont jamais que des volontaires qui ont pris sur eux d’organiser un forum à un moment donné. A ce titre, ils ont appris à utiliser les outils du réseau et ils en connaissent suffisamment la géographie interne pour s’y diriger. Mais cette maîtrise ne leur donne pas le droit de décider pour tout le monde – ou alors, nous sommes devenus une caste d’apparatchiks et les discours sur l’inclusion, l’horizontalité, la participation de tous, sont du pipeau.
EN
Babels, as an international network, has existed for the past 2 years. It went on building itself from forum to forum. But, whatever the forum and whatever the place, the same complains keep coming up :
-the decision-making process is not satisfactory : neither the time or way the decision is taken, nor who’s taking the decision, which has to do with the question of whether it allows people to take part into the decision or not.
Just think about how we went aggro with each other about the prize in France or about the questions around the Cairo conference (not to mention Venezuela) : whatever we have today, is just no good. We’ve been saying so ever since the aftermath of the Paris ESF and we even addressed it in Brussels – but it keeps coming up and it seems that no one finds it satisfactory.
- too many people just cannot grasp the way Babels works, or even how a team of coordination operates when tackling one Forum
(the recent efforts on communication are massive and meaningful, but they’ll be only a drop in the ocean, so to speak : 520 people out of the 9000 so-called registered members)
- too many volunteers ignore what Babels is about, haven’t read its charter of principles, donot know where the network intervenes, how, why, so on so forth… and are ready to go anywhere, out of a jolly enthusiasm
Suggestion : Let’s draft a list of events to come, that may require Babels to intervene or where we think Babels should intervene and use this as launching point for discussion on 2 key points :
(1) where do we agree that Babels- international network is supposed to intervene ? (leaving space for local coordinations to have their own autonomy)
(2) how do we build a decision-making that is satisfactory for everyone?
Here’s what I suggest :
(1)
- create a wiki page : all the registered people on the Babels mailing list are free to put there proposals of interventions (explaining why they deem it meaningful for babels to intervene). It has to be done within a certain deadline, so as to avoid delaying things to much
- editing and translation of the list
- posted on the babels forum, under a thread/headchapter of its own and this allows the discussion to be launched. FYI, it has been used for the WSF 2005.
- send an email to the whole database, asking people to take part into the debate right from the beginning, setting a deadline. People are free to organize as they chose to answer, meet if they want, so on so forth (just remember babels exist in very few countries).
(Maybe the email should include info on Babels?)
- once the time is up, Babels intervenes only where we’ve reached an agreement. Then, the list is published on the webtsite, which is also a very clear warning to all the organizations searching for free interpreters.
- we also collect the collective rules that will emerge from the public debate, and publish them on the website, so that everyone knows where to find them
This debate should make it so that people can make Babels their own more easily, without remaining a mere box in a database. Which might allow us not to get aggro with one another when one think SOMEONE ELSE has gotten it wrong, according to our own interpretation of the Charter of principle, the Babels spirit, so on so forth…
It’s very likely that (2) will come naturally : dealing with the issue of where Babels intervenes means that we’ll have to deal with the issue of where it doesNOT intervene, the criteria used to intervene, etc… it makes it so that we’ll have to ask ourselves what’s meaningful in Cairo, France, Brazil or UK, etc…
Writing the Charter of Principle while we were wondering how to get organized for the Paris ESF back in 2003 was a great time of collective political building. But it involved only a handful of people living in Paris, who then submitted the text to the other local coordinations (often made of one person at that time). Yet, this kind of collective writing involves a collective debate, which makes it so that people make the common values their own –no way the reading of news bulletin, newsletters, information on a website or answering emails on travels or housing will achieve this. It seems that the network is missing such a time of collective debate leading to the building of common values we all share. Which is a pity, now that it has grown so much and involves people living in different countries, dealing with different issues and having different practises.
Whining about the fact that some people take part into a forum without knowing what Babels is about and questioning their political commitment, is paramount to asking oneself how responsible these people are within one project. But you cannot expect people to take responsibility and commit themselves when one doesnot feel involved and one doesnot feel concerned when one does not know anything about Babels or when it seems so blurred that no one understands how it works. People that are currently registered on the mailing lists find it hard to find their way in all the electronic tools and space of the network… don’t expect “simple” volunteers to find their way! Don’t expect them to feel committed…
I would love to think that all the 9000 registered people will take part in the debate. But I frankly doubt it. So what? That is no excuse to deprive them of the right to take part into a debate dealing with key issued for the network. The decision on where Babels should intervene, how, what it implies does not belong to the sole coordinators. Who happen to be the very first ones to rise hell when one decision has been made without asking them all, by the way. In the end, “coordinators” are just volunteers who, at a certain time, took it upon themselves to organize the interpretation of one event. To achieve this, they ended up mastering the technical tools and process of the network and have a clearer vision of its internal functioning. But this doesnot give them the right to speak for everybody. Unless we”ve all become apparatchiks of a new kind and all the speeches on inclusion, horizontality and the space for everyone to take part are just a whole bunch of nonsense?
Stéph
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